La coalition le Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) a analysé le rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la capacité de mobilisation des recettes (2021-2022) judiciaires, encadrées par la Direction générale des recettes administratives et domaniale (DGRAD). Cet audit concerne 43 entités de justice et 6 commissariats urbains et les services affiliés de la ville de Kinshasa.
Au terme de cette activité citoyenne, il s’observe qu’entre 2021 et 2022:
Pour mettre fin à cette situation, CNPAV estime que des mesures correctives devraient suivre pour mettre fin à l’évasion fiscale et la minoration des recettes publiques au sein des cours, tribunaux et parquets.
L’analyse du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur les recettes judiciaires, exercices 2021 et 2022 démontre comment la corruption et le détournement des fonds sont ancrés dans les services étatiques.
Dans le cas de figure, la corruption le détournement et la corruption sont bien organisés au sein des services étatiques censés les endiguer et instaurer l’Etat de droit.
La Cour des Comptes a peint un tableau sombre et des réseaux de détournement et de corruption à la base de la dissimilation des fonds publics.
Plus de 10 ans après avoir amorcé les réformes des finances publiques, le rapport de la Cour des Comptes démontre que le chemin vers la performance des services publics est encore long.
Le CNPAV recommande : au gouvernement congolais d'entreprendre la procédure de digitalisation du système de perception des frais judiciaires.
Ainsi, des mesures courageuses doivent être envisagées, notamment le vote d’une loi anti-corruption, la création des tribunaux spécialisés pour endiguer la corruption, le parquet près la Cour des Comptes devrait rapidement débuter son travail d’enquêtes.
La répression de la corruption doit être renforcée en révisant le Code Pénal afin d’intégrer des dispositions répressives très dissuasives, notamment la confiscation des biens.
Des sanctions administratives et pénales conformément à l’article 129 de la LOFIP et l’article 8 du code de conduite de l’agent public de l’Etat, doivent être prises de manière urgente.
Le CNPAV encourage la Cour des Comptes à saisir les instances judiciaires compétentes pour des poursuites judiciaires et que les fonds détournés évalués à 8,8 millions USD soient restitués au trésor public et plus de transparence autour de 84,5 millions USD non recouvrés par la PNC, les cours, tribunaux et parquets entre 2019 et 2022.
La Cour des Comptes devrait également étendre les investigations dans toutes les juridictions des autres provinces du pays et relever tous les dysfonctionnements constatés.
Kinshasa, le 26 juin 2024
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